lundi 27 mai 2013

Le Requiem de Fauré, composé sans intention particulière...

Selon les mots mêmes de Fauré : « Mon Requiem a été composé pour rien… pour le plaisir, si j’ose dire !
Il a été exécuté pour la première fois à la Madeleine, à l’occasion des obsèques d’un paroissien quelconque. » Il ajoute : « peut-être ai-je aussi, d’instinct, cherché à sortir du convenu, voilà si longtemps que j’accompagne à l’orgue des services d’enterrement ! J’en ai par-dessus la tête. J’ai voulu faire autre chose. »
On ne peut toutefois exclure que des considérations personnelles aient influencé la composition de l’œuvre qui débute après la mort de son père en 1885 et s’achève peu après celle de sa mère. Le Requiem pourrait alors être considéré comme une expression de la tragédie personnelle de Fauré, même s'il faut noter que ce musicien d'église et organiste n'était « pas croyant, mais pas sceptique », selon son fils Philippe Fauré-Frémiet. Eugène Berteaux ajoute que pour Fauré « le mot Dieu n'était que le gigantesque synonyme du mot Amour ». Cela « semble aller à l'encontre de la réputation d'irréligiosité qui a longtemps accompagné le compositeur ».

Fauré déclara plus tard à propos de ce Requiem : « Mon Requiem, on a dit qu’il n’exprimait pas l’effroi de la mort, quelqu’un l’a appelé une berceuse de la mort. Mais c’est ainsi que je sens la mort : comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà, plutôt que comme un passage douloureux… »

2 commentaires:

  1. Il y'a une telle lumière dans ce Requiem, quel plaisir de le travailler et de le donner.

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  2. Ne trouvez-vous pas un petit air de ressemblance avec un de nos choristes ?...

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